Dans ce domaine, la confusion devient de plus en plus grande en français chaque jour, même dans les médias dits de qualité et sur le service public et j'ai bien peur qu'il en soit de même pour les locuteurs occitans.
Je veux parler des numéraux ! Je ne vous parlerai pas des numéraux cardinaux – « un », « dos » (m.), « doas » (f.), « tres »… – ou ordinaux – « primièr, ièra », « segond » / « dosen », « tresen »… – encore que... ex. : « Lo primièr còp, diguèri pas res mas lo quatren, te disi pas »…
Je mentionnerai donc les adjectifs qui précisent l'âge pour une personne ou la durée pour un événement. « Vint ans » ne se marque pas, pensez ! mais il y en a qui peuvent rêver d'un trentenaire ou d'une trentenaire sans pour autant vouloir célébrer le trentenaire de la chute du mur de Berlin... Les choses sérieuses commencent à la quarantaine et deviennent de plus en plus graves.
Aujourd'hui, être un quadragénaire, quinquagénaire, sexagénaire n'a rien d'extraordinaire. Parmi ceux qui chantent que « la vie commence à soixante ans », il y en a beaucoup qui deviennent septuagénaires, octogénaires, nonagénaires et qui ne tirent pas leur révérence avant d'avoir été centenaires. ex. : « Auriás pas jamai pensat qu’aquela quinquagenària èra l’organisatritz de las manifestacions del cinquantenari »…
Pour les événements notables, si les gens aiment en marquer le trentième, le quarantième ou le soixantième anniversaire, ils tiennent à célébrer le cinquantenaire, le centenaire, bicentenaire ou plus de la victoire de l'intelligence sur la bêtise ! Les habitants des États-Unis aiment aussi la célébration des sesquicentenaires (150) de la création d'une ville ou autre ; pourquoi ne les fêterions-nous pas nous aussi ? Ceci a plus de classe qu'un cent cinquantième anniversaire, non ?
Bibliographie
Andriu Bianchi
Photo : Atarom
© Lo Congrès Permanent de la Lenga Occitana, 2018, Totes los dreits reservats