L'emploi du partitif n'est pas, il me semble, un gros problème, encore que selon les parlers, il existe des différences. Louis Alibert nous dit [p. 277] que « la plupart des parlers languedociens ont adopté le partitif précédé de “ de... ” » : « Balha-li d'aiga », « Aviá de belugas dins lo sang » (Besson). Il ajoute que « quand le partitif est déterminé tous les parlers emploient l'article » : « Balha-me de l'aiga ». Il avait mentionné au début de son discours que « dans les parlers de Foix et de Donasan, le partitif [était] exprimé par le substantif seul » : « Non manjan pan ni bevon vin », « Se vòls aver enemics, prèsta argent a tos amics » (prov.).
Cette manière de s'exprimer nous emmène jusqu'aux Gascons qui n'ont pas non plus d'article partitif : « Ne beu pas totjorn aiga minerau », « Que minja mongetas a la sason ». Cependant, au sud du domaine gascon, l'emploi de « de » est possible quand le nom est déterminé par un adjectif épithète : « Ne crompa pas sonque de bon vin ». Il existe également une construction différente : « Ne crompa pas sonque vin deu bon ».
Bibliographie
Andriu Bianchi
Photo : Atarom
© Lo Congrès Permanent de la Lenga Occitana, 2018, Totes los dreits reservats